mercredi 27 avril 2011

Madrid-Barcelone... et moi, et moi, et moi

Tonight is the night: la deuxième demi-finale aller de la célèbre Champions League va commencer dans quelques instants et je me demande où va se nicher la cruauté des grands maîtres de la télévision... "Passe-moi les jumelles" sur la TSR, foot sur la 2, foot sur TF1, "Pékin Express" sur M6, "Chez Maupassant" sur France 2 et "Des racines et des ailes" sur la 3... je ne suis même pas allée plus loin, désespérée que j'étais... Après une journée entourée d'enfants, je cherche une combine qui me vide la tête en la remplissant, le brief impossible... Je finis par choisir le match. Ok, ça vide la tête, premier objectif rempli. Pour le deuxième, il faut juste changer son point de vue en écoutant les commentateurs. Mieux qu'un film, des dialogues épiques, des envolées lyriques et malgré tout, du spectacle, du show! Non, je ne flashe pas sur les hommes en short - surtout que ceux-là ont généralement des QI de la taille de leurs vêtements - mais là, franchement, c'est digne des plus grands drames... Suivi en direct par mes amis des deux camps sur facebook, s'opposant dans les couleurs qu'ils défendent: femmes de tous pays, levez-vous! Devant leur télévision, les hommes sont passionnés, enthousiastes, brutaux, bref... virils! Bon, et puis moi, après un carton rouge pour Madrid et Murinho dans les gradins, c'est qui qui va m'amener ma bière?...

lundi 25 avril 2011

Po po po po

Bizarre comme titre de billet, pas vrai? En même temps, pas plus étrange que la raison qui m'amène à produire ce petit texte: je me retrouve l'autre jour en studio d'enregistrement (elle est pas belle, la vie d'un rédac?) en train de chercher des musiques pour une bande-son, quand tout à coup, le blanc. Je pense à une mélodie, je sais qu'elle colle avec le truc, mais incapable de me souvenir du titre... Il me semble juste vaguement qu'elle rythmait les supporters du mondial 2006 et que le refrain était formé des "mots" de mon titre. Evidemment, comme ça, tout le monde voit de quoi je parle (sauf si vous détestez le foot, bien sûr!). Bref, on va sur youtube depuis l'ordinateur de l'ingénieur du son et on cherche "chanson du mondial 2006". Et rien. On demande quand même aux quelques personnes présentes qui se souviennent bien de la mélodie, mais pas du titre. En désespoir de cause, je dégaine mon iPhone et - j'ai un peu honte de le dire - je tape "po po po po"... je vous le donne en mille, ça me sort ma chanson, mais sans le groupe d'origine. Pas démontée pour autant, je vais vers l'autre ingénieur, il dégaine son iPhone, ouvre Shazam (une application qui reconnaît les titres et vous donne toutes les informations qui les concernent selon un algorithme (dont vous trouverez tous les mécanismes ici ) et pointe son téléphone en direction du mien... Magie opérant, le titre apparaît, ainsi que le groupe qui l'a créé. Pour info, il s'agit de Seven Nation Army (et non po po po po) par les White Stripes. Le mystère levé, on a pu acheter le morceau sur iTunes et finir notre enregistrement... Ah, le pouvoir des requêtes absurdes où les grands esprits torturés se rencontrent...


mardi 12 avril 2011

Rencontres du 1er type...

Non, je ne suis pas une "early-adopteuse" des nouvelles technologies et j'ai même fait partie des "hostiles" (je peux le dire maintenant, ça me faisait peur); je leur trouvais des tonnes de défaut, allant de la distance qu'elles mettaient entre les êtres, au phrasé peu développé qu'elles engendraient, et puis, finalement je m'y suis mise. En en découvrant tous les avantages: la possibilité de reprendre contact avec des amis de 30 ans perdus de vue, de partager mes expériences, voire ma vie avec mon cercle plus ou moins élargi (en même temps, je n'ai pas grand-chose à cacher), la découverte de personnes passionnantes, les miroirs aux alouettes aussi, il faut le dire, et la merveilleuse opportunité pour moi, en tant que rédac' de m'exprimer en disposant de ma plate-forme personnelle, d'être mon propre média.

Pourtant, ces dernières semaines, j'ai pu constater avec force "l'irremplaçabilité" du contact humain direct, de la rencontre, l'importance de ce qu'on lit dans un regard quand on échange, des attitudes corporelles bien plus parlantes que les "j'aime" sur facebook ou le nombre de mes followers sur twitter, les émotions transmises et contagieuses dans une discussion, qu'il s'agisse de rires ou de larmes. Mon expérience de vie s'enrichit chaque jour des personnes que je fréquente, de ceux que je prends réellement le temps de rencontrer, à qui je donne de ma personne, de mon temps, et qui me le rendent bien. Et je réalise au fil des jours, des amitiés, des instants, que de tout temps, chacun de nous a été son propre média. La différence? Sans doute passons-nous aujourd'hui trop rapidement sur les qualités profondes de chaque émetteur pour ne juger que le contenu qu'il publie, probablement que l'essence même qui fait l'unicité de chacun nous échappe désormais la plupart du temps... On dit qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture et c'est sûrement vrai. De même, il ne se juge pas qu'à son contenu. Un livre se juge au souvenir qu'il nous laisse, à l'empreinte qu'il marque dans notre histoire, à son intégration dans notre vécu. Ainsi en va-t-il des rencontres, des vraies...