lundi 31 décembre 2012

"Celui-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom"

Je sais: on est le 31, jour du glamour et du bling-bling, des paillettes et des cotillons, de la fête des bulles et des bulles de fête, du foie gras, du caviar, bref, de tout ce qui coûte cher et ne rapporte rien. Et non, je ne vous parlerai pas de Harry Potter, pas plus que de Voldemort.

Si j'aborde le sujet-dont-on-ne-doit-pas-parler, c'est parce qu'il y a quand même des trucs qui m'échappent: j'aimerais savoir quelle mouche a piqué le Créateur de nous rendre assez vulnérables et ridicules pour nous obliger à nous rendre aux toilettes plusieurs fois par jour, ceci afin de vider nos intestins et notre vessie de ce dont le corps n'a pas besoin.

Pourquoi, alors qu'il avait tous les outils à sa disposition, ne nous a-t-il pas permis de faire nos besoins de façon plus poétique, en régurgitant des bouquets de fleurs, en laissant un flot de rubis sortir de nos oreilles, bref: pourquoi faisons-nous "caca"?

Déjà, c'est très gênant. Ca oblige à vérifier que personne n'est à proximité et à réserver l'opération aux endroits disposant d'une porte QUI FERME! Ensuite, ça nous oblige à acheter tout un tas de trucs qui sentent bon et dont tout le monde sait pourquoi ils sont là, ce qui rend l'opération nulle. Enfin, pour les jeunes amoureux, ça force à s'absenter sans mention de la raison, voire, lorsque la terrible question "tu vas où?" est posée, de répondre par un délicat et mystérieux "je revieeeeens", forcément suivi 10 minutes plus tard par un bruit de chasse d'eau ne laissant que peu de place au doute...

Heureusement, il reste le charme candide des enfants pour nous ramener sur terre, fiers qu'ils sont de partir la fleur au fusil en nous gratifiant d'un "JE VAIS FAIRE CACA!"assumé (vu la tête de Tata Huguette, ça ne se fait décidément pas...). Et d'imaginer l'acte de bravoure que cela constituerait, en tant qu'adulte, de me tourner à mon tour vers les miens et de déclamer: "JE VAIS FAire un tour... enfin, je m'absente deux minutes... pour aller fumer... aux toilettes... ou pas...". Maudit "celui-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom"...