mercredi 8 juin 2011

Mes nuits sont plus belles que vos jours...

J'ai un fâcheux penchant pour les références culturelles vintage, en même temps, j'ai été élevée par une fan de Polnareff, de cinéma et de littérature et par un joueur de foot passionné par son sport... Autant dire que le conditionnement référentiel m'a accompagnée dès le berceau.

Johnny et moi, une aventure secrète

Eh oui, j'ai vécu une relation intense avec Johnny (Depp, pas Hallyday - même si le second reste mon idole sur scène juste derrière Springsteen) lorsque j'avais 16 ans. Vous ne le saviez pas? C'est normal. Johnny n'a pas vraiment été au courant non plus. J'avais un poster de lui dans ma chambre - pour les plus de 30 ans, vous vous rappeler sûrement de "Jump, twenty-one Jump...street" - et il me semblait évident que nous étions faits l'un pour l'autre, que nos chemins allaient finir par se croiser.
Je me préparais à cet événement, et aux questions des journalistes (évidemment qu'il y aurait des journalistes!) en me plaçant à côté de Johnny, face à mon miroir et en répondant (en anglais) aux questions pendant que mon chéri m'enveloppait de son regard de braise. Au passage, pour marquer le coup, je lui ai fait parvenir une lettre avec un bijou en or pour son anniversaire.... Il n'a jamais répondu et j'ai fini par rompre... avec mes rêves.

En concert avec Freddy

Ensuite, il y a eu les répétitions avec les Queen - ma chambre en a vu, des événements! - pour notre tournée à travers le monde. Mon miroir, enfin, Freddy Mercury, me regardait droit dans les yeux et nous faisions des duos qui avaient une autre allure que celui de Céline Dion et Garou, croyez-moi! Des heures à apprendre les paroles de "Who wants to live forever", "To love somebody" ou "I want to break free", des millions de fans en transe à chacune de nos apparitions... et puis, la mort de Freddy, qui a mis fin à notre tour de chant à travers la planète.




La princesse au tablier

Plus petite encore, je me rendais souvent chez mes grands-parents; ils avaient un jardin familial (que mon grand-père entretient toujours, en fait, je ne sais pas lequel des deux entretient l'autre) où je passais beaucoup de temps à cueillir les divers fruits et légumes présents sur place.
Vêtue d'un tablier (je portais des habits dessous, évidemment...), tenant mes bols destinés à recueillir le fruit de tant de labeur, je devenais Cendrillon: une jeune femme enlevée et utilisée à de basses tâches, mais qui, au milieu des champs, finissait par rencontrer un Prince Charmant qui réalisait à quel point la jeune femme avait sa place à ses côtés, et l'enlevait pour l'épouser dans son Palais où elle se retrouvait dans la plus belle robe que vous puissiez imaginer. Et puis, j'ai grandi, et les Princes Charmants que j'ai rencontré n'ont pas été si Charmants que ça, pas plus que je n'étais une Princesse, au final...

And now...

Bien sûr, je ne suis plus aussi naïve qu'autrefois (même si je vois bien que c'est moi que Johnny Depp regarde quand il passe à la télévision), mais j'ai quand même réussi à garder mon côté rêveuse relativement intact. On m'a appris, qu'il n'y avait de limites que notre propre imagination et la mienne fonctionne tellement bien que je me réjouis déjà de voir ce que les 50 prochaines années de vie me réservent.
Je passe désormais pas mal de temps à écrire, à observer, à écouter, à lire et toute la matière que j'ingurgite la journée se transforme en histoires ahurissantes quand je dors. J'ai une double-vie. Elles sont les deux aussi intéressantes l'une que l'autre. Je ne rêve pas ma vie, elle est juste bien plus belle que ce que j'aurais pu rêver.


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